Qu'est ce que le projet MATAE ?
Avec le projet MATAE, nous modélisons les cultures et les bioagresseurs grâce à des équations différentielles enrichies par l’IA et la data. À partir de ces modèles, nous développons des stratégies de lutte optimales basées sur la théorie du contrôle, réduisant l’usage des phytosanitaires au profit de biosolutions ou de leviers agroécologiques.
Nos travaux intègrent une approche globale, incluant les dimensions économiques et environnementales, pour garantir des solutions viables à long terme. Ces stratégies sont ensuite testées sur le terrain, dans les cultures sélectionnées pour le projet, à savoir la vigne, la betterave, la pomme de terre et le blé tendre. Les données collectées permettent d’affiner en continu nos modèles.
Dans le cadre de la vigne, les stratégies les plus performantes sont intégrées directement à notre service de Surveillance Agronomique, offrant à la filière viticole des outils concrets pour piloter et sécuriser ses pratiques.
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Le projet MATAE est labellisé :
Un consortium au service de l'agroécologie
Le projet MATAE réunit un consortium d’acteurs experts pour relever les défis de la transition agroécologique.​
(Chef de file) Intervient sur l’ensemble des domaines scientifiques (modélisation, contrôle optimal, équations différentielles, réseau agroécologique).
Développe des modèles hôtes/pathogènes avancés et des outils mathématiques pour optimiser les stratégies de contrôle.
Contribue à la construction des modèles avec son expertise en viticulture et pathologies de la vigne, tout en pilotant les expérimentations terrain et en collectant les données.
Apporte son savoir-faire en grandes cultures (betterave, pomme de terre, blé tendre) pour élaborer des protocoles expérimentaux, gérer les essais terrain et enrichir les modèles.
(Prestataire) Développe le réseau agroécologique, des outils de requêtes, et une plateforme participative.
Exemple d'une des stratégies testées en vigne : les motifs anti-percolation
Comment réduire significativement l’usage de produits phytosanitaires, au-delà du perfectionnement matériel, tout en continuant à protéger efficacement ses parcelles ?
Plutôt que de traiter uniformément, nous créons dans la parcelle de petites zones non traitées, appelées motifs, afin de réduire la quantité de produit utilisée. Ces motifs sont cependant suffisamment éloignés les uns des autres pour empêcher la propagation d’une éventuelle maladie.
Le principe de percolation garantit qu’aucune émergence d'épidémie ne se produira si la quantité et la disposition des motifs sont appropriées. C’est en fait la même approche que pour lutter contre les feux de forêt, avec les allées coupe-feu : le feu a une probabilité faible de trouver un chemin continu à travers la forêt, car les zones inflammables sont trop « déconnectées » les unes des autres.
Nos modèles mathématiques de risque épidémique, combinés aux données terrain de la Surveillance Agronomique, nous permettent de concevoir des cartes de pulvérisation avec des motifs anti-percolation de façon optimale, pour protéger la parcelle tout en réduisant la quantité totale de produit utilisé. Vous obtenez ainsi une gestion efficace des maladies, tout en réduisant significativement vos intrants et vos coûts.
​Comment ça fonctionne ?
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Avant chaque traitement, nous définissons ensemble le niveau de réduction de produits phytosanitaires, en fonction de l'historique de la parcelle, de l'état sanitaire, du risque et de la météo prévue.
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Des cartes de traitement sont générées afin que vous puissiez directement les intégrer dans la console de votre pulvérisateur.
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Tout au long de la saison, ces cartes évoluent en fonction des données issues de la Surveillance Agronomique et des prédictions des modèles.
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Déjà expérimentée en vigne et betterave, cette solution est prête à être déployée dans vos parcelles pour des essais dès cette année. Passez à des traitements en motifs anti-percolation qui allient innovation, économie et efficacité !